Le célèbre tableau La tour de Babel de Pieter Bruegel montre une construction de forme pyramidale inachevée et évoque le moment où les hommes bâtissent en commun. Certaines zones de la tour sont construites avec précision et stabilité, d’autres à l’état brut semblent s’écrouler, ce qui les rend instables. Entre désir d’ordre et basculement vers le chaos, cette scène figée évoque un fantasme de construction sociale. C’est cet instant que je choisi de revisiter en traitant de son contexte inachevé mais aussi de la question de l’élaboration sociale.
La Tour est ici représentée par une zone blanche frontale où l’architecture est dessinée à l’identique de l’œuvre originale par une trame de traits au graphite évoquant son effacement. Je propose au public d’imaginer une fin à sa construction. Sous la forme d’un dispositif participatif il est invité à se situer individuellement et collectivement dans la Tour en reprenant les notions de plans et de perspective et en tenant compte du «déjà construit».
Contexte :
Forum des Arts & de la Culture, Talence, 2019
Darwin, Forum de la cohésion sociale et territoriale, Bordeaux 2014
Club senior de la ville de Bordeaux, 2014/2015
Hom’age, L’espace migrant, Bordeaux 2015